La nuit venait de tomber sur la ville de Wysteria Falls, et une fois de plus j’étais encore sur mon lieu de travail en train d’examiner des photos. Une tasse de café à la main, mon regard ne parvenait pas à se détacher des visages des jeunes femmes retrouvées mortes, complètement vidées de leur sang. C’était la première fois que je me retrouvais sur ce genre d’affaire. Les tueurs en série faisaient partie de ma routine, en revanche ce genre de meurtrier suivant une sorte de rituel consistant à imiter toutes ces histoires de vampirisme, c’était du jamais vu. Même mes collègues les plus anciens n’avaient jamais enquêté sur ce genre d’affaire jusqu’à aujourd’hui. Une affaire qui mobilisait toute l’équipe nuit et jour et nous donnant un travail sans relâche. Dire que ce rythme me déplaisait aurait été mentir, j’aimais bosser à 100 à l’heure, être dans le feu de l’action, mais là je devais avouer que certains évènements me dépassaient. En revanche, je n’avais pas l’intention d’abandonner car cette enquête représentait un vrai challenge, et bien au-delà de ce challenge, il s’agissait d’aider également les familles des victimes pour qu’elles puissent enfin faire leur deuil et passer à autre chose, ou tout du moins, continuer de vivre sans craindre que le meurtrier s’en prenne à nouveau à l’un d’eux.

- Tu devrais rentrer et penser à te reposer un peu Black. Ca fait plus de 48 heures que tu bosses non stop.

Mon regard quitta le dossier que j’étais en train d’étudier pour se poser sur l’un de mes collègues. Il n’avait pas tort et une bonne nuit de sommeil devenait nécessaire. De plus j’avais certaine chose à régler et m’accorder un peu de temps n’était pas négligeable. Sans plus attendre je posais le dossier que j’avais en main avant de prendre mes clés posées sur mon bureau.

- Tu as raison, je rentre dormir un peu et prendre une bonne douche. A demain, lançais-je à l’adresse de mes collègues.

Une fois prêt, je quittais le bureau pour finalement me retrouver dans les rues de Wistéria Falls. En plein cœur de Central Street, j’hésitais à rentrer chez moi directement. Je savais qu’une bonne nuit de sommeil m’était nécessaire, mais j’avais une chose importante à régler et pour cela je devais voir le jolie Quinn Summers qui prenait soin de m’éviter depuis que nous avions passé la nuit ensemble. J’ignorais ce qui avait bien pu se passer, mais je voulais éclaircir le problème. Peut être qu’elle ne souhaitait tout simplement pas me revoir, mais j’étais en droit de savoir pourquoi.
N’hésitant plus une seule seconde, je pris la direction du bar appartenant à Quinn, laissant momentanément de côté l’idée de me reposer un peu. J’avais beau connaître la jeune femme depuis quelques semaines, j’avais sincèrement apprécié tout ce temps passé en sa compagnie, des heures à discuter de tout et de rien et je ne regrettais absolument pas cette nuit passée avec elle. Quinn me plaisait beaucoup, et son sourire me manquait. Je ne l’avais pas revue depuis cette fameuse nuit et j’avais l’impression que durant toute la semaine qui venait de s’écouler, elle m’avait soigneusement évité. Le boulot ne m’avait pas réellement laissé le temps de mettre la situation au clair, mais maintenant que j’avais quelques heures devant moi, il me semblait prioritaire de voir Quinn. Prioritaire ? A cette pensée je ne pu m’empêcher de sourire. Les femmes n’avaient jamais été vraiment une priorité dans ma vie. Mon boulot était toujours passé avant, et pourtant, pour la première fois, il semblait que c’était différent.
Laissant mes réflexions de côtés, j’entrais dans le bar appartenant à Quinn. Comme d’habitude, il y avait pas mal de monde mais cela ne m’arrêta pas pour autant. Une semaine s’était écoulée depuis la nuit que j’avais passé avec Quinn, et j’étais bien décidé à la revoir. Sans prêter attention aux autres clients, je m’installais au bar où l’une des serveuses vint me voir.

- Salut Ally, je prendrais un whisky glace s’il te plait. Demandais-je en souriant

La jeune femme me fit un clin d’œil avant de me servir. Quinn n’était pas derrière le comptoir mais j’étais certaine qu’elle ne devait pas être bien loin. Lorsqu’Ally revint vers moi avec mon verre à la main, je me penchais vers elle.

- Dis-moi, est-ce que tu peux dire à Quinn que je dois absolument la voir. Je sais qu’elle est là et c’est extrêmement important.

Bon, ok, j’exagéré un petit peu et je ne savais absolument pas avec certitude si elle était là ou non, mais je devais la voir. Ally me regarda un moment sans bouger avant de répondre avec une voix hésitante :

- Désolée Black mais elle vient juste de partir. Tu as du la rater de peu.

Sans attendre, Ally retourna à ses clients mais j’étais certain d’une chose, elle m’avait menti et cela c’était vu à ses expressions et à son ton. Quinn lui avait probablement demandé de dire qu’elle n’était pas là si je demandais à la voir. Une fois de plus j’eus le choix entre rentrer sagement chez moi ou insister pour voir Quinn. Ni une, ni deux, je bus mon verre d’un trait avant de déposer un billet sur le comptoir pour régler ma consommation. Regardant derrière moi, je vis à l’étage la porte donnant sur le bureau de Quinn qui devait probablement s’y trouver. Sans demander mon reste, je traversais le bar avant de monter les escaliers et de frapper à la porte de Quinn. Je ne pris même pas la peine d’attendre qu’elle m’invite à entrer et j’ouvris la porte. La jeune femme était assise à son bureau, ce qui ne m’étonna pas vraiment. J’avais vu juste, elle m’évitait. J’entrais, refermant la porte derrière moi.

- Salut Quinn, je crois qu’il faudrait qu’on parle. Commençais-je en croisant les bras.

Black.

Ce n'était qu'un chuchotement, mais ce nom me faisait tout un effet. C'était le seul humain pour qui je m'évertuais de ressentir de l'amour pour lui. Ce jeune homme que j'avais rencontré à mon bar il n'y avait que quelques semaines de cela. Pourtant, ont dirait que je le connaissais depuis toujours, mais cela était impossible. Je mis fin à mes réflexions en étirant mon bras et en appuyant sur le bouton "[i">Snooze" de l'appareil. Je pouvais bien dormir dix minutes de plus non ?

Après dix bonnes minutes de sommeil supplémentaires bien méritées, je sautai dans la douche et y restai pendant trente minutes. Non que j'étais sale à ce point là ... ne vous trompez pas. C'est plutôt parce que ça me permet de m'éclaircir les idées, de décompresser. En sortant de la salle de bains, j'ouvris la télévision et entendis : " Nous sommes encore à la recherche du meurtrier qui se promènerait encore dans la ville, tuant beaucoup de personnes sur son passage. " C'est à ce moment là que j'éteignis l'appareil. J'avais bien entendus parler de tout ces meurtres. Ce tueur prenais bien plaisir à vider les pauvres victimes de tout le sang qui les maintenaient en vie. On dirait bien que ce ou ces vampires étaient incapable de se contrôler. Un nouveau vampire, j'en était sûre à 100%. Au moins, j'avais l'esprit de ne pas tuer la personne en me nourrissant. Certaines personnes diraient que rien ne m'en empêche, mais je dirais plutôt oui et cela se nomme la conscience, tout simplement. J'avais beau être un vampire, rien ne m'obligeais d'être cruelle 24h sur 24. Je l'étais bien une fois de temps en temps, mais seulement lorsque la situation l'obligeait. Je pris mon petit-déjeuner et m'habillai en direction de mon bar. Mon bar que j'aimais tant ! Sérieusement, Mariah m'avait dit que c'était plus qu'une mauvaise idée d'acheter ce petit bar dans la ville de Soho, mais depuis, je n'ai jamais regretter mon choix. Pas une seule fois.

En route vers le bar, je m'arrêtai faire un peu les boutiques. Après tout, le bar n'ouvrirais qu'à 18h00 et il était 14h00. J'avais le temps et l'argent, donc pourquoi pas ? Je pouvais très bien remplir les papiers administratifs en restant enfermée dans mon bureau jusqu'à l'heure de fermeture.

Je fis les boutiques pendant trois bonnes heures, vandalisant magasins après magasins. Je m'étais trouvée un nouveau maillot de bain, des lunettes de soleil et pleins de vêtements pour l'été qui allait bientôt arrivé. J'entrai dans le petit bar sur le coin de la rue et me tournai vers mon employée la plus fidèle.

- Si tu vois Black, dit lui que je ne suis pas là.

Elle me regarda avec stupéfaction.

- Cela fait plus d'une semaine que je lui livre le même message. Il n'abandonnera pas. Il revient chaque soir en espérant te parler.

Je la regardai avec un regard noir.

- Contente toi de lui livrer mon message s'il-te-plait. Je n'ai aucunes envies de parler de ça avec lui ce soir.

Je montai les escaliers qui menais vers mon bureau et m'y enfermai. C'était la première fois que je me sentais soulagée de remplir des dossiers administratifs (Il n'y a rien de plus ennuyeux croyez-moi).

À 22h00, je pris une petite pause et commençai à lire le roman que je m'étais emmener au cas ou. Je venais tout juste d'entamer le passage ou, Louise, l'héroîne de l'histoire, allait voir Albert au sujet du décès précipité de son père lorsque quelqu'un entra dans mon bureau. Mais, il ne connaissais pas les règles celui-là ? Il faut toujours frapper avant d'entrer c'est la moindre des politesses. Lorsque je levais mes yeux vers la porte, je vis Black qui se tenait devant moi, les bras croisés sur son torse.

- Salut Quinn, je crois qu’il faudrait qu’on parle.

- Salut Black. Hélène ne t'as pas donner mon message ? Sérieusement, tu n'en fait toujours qu'à ta tête. Mais je mentirais si je disais que je ne suis pas contente de te voir. Alors ? On ne me fait plus de câlin ?, lui dis-je en me mordant la lèvre inférieur.

Je ne m’étais jamais posé de questions au cours de mes précédentes relations avec mes ex-petites amies. Peut être était ce parce que je ne m’étais jamais vraiment investi dans l’une de ces histoires. En tout cas je constatais que cette fois les choses étaient vraiment différentes avec Quinn. Habituellement, je serais rentré sagement chez moi, sans chercher à comprendre pourquoi elle prenait soin de m’éviter. J’aurais mis ça sur la fin d’une histoire qui n’aurait duré que l’espace d’une nuit, une histoire sans lendemain, tout simplement. Seulement dans le cas de Quinn c’était différent. Pourquoi ? Et bien je l’ignorais et tout ce dont j’étais certain, c’est que dans le cas présent, je voulais comprendre. Il était tout simplement hors de question que je laisse tomber sans explication de la part de la jeune femme. Qu’elle me dise que pour elle ce n’était que l’histoire d’une nuit, je l’accepterais, mais je voulais savoir à quoi m’en tenir. Je me surpris même à désire qu’elle ne dise pas cela. Quinn n’était pas n’importe quelle femme, elle était différente, comme moi je l’étais depuis mon enfance. A ses côtés je me sentais bien, je ne me prenais pas la tête et je me contentais d’être simplement moi. Je me sentais en confiance en sa présence et j’avais apprécié chacune des heures passées à parler avec elle au cours de ces dernières semaines. En fait elle me manquait, sa compagnie me manquait, sa présence me manquait, son sourire, sa joie de vivre,…

Maintenant que j’étais en face d’elle, toute trace de contrariété s’était envolée. J’étais content de la revoir, elle et son visage angélique. Sa franchise me fit sourire lorsqu’elle me demanda si j’avais bien eu le message de son employée. A vrai dire cette dernière n’avait pas faillit à sa tâche, mais comme Quinn l’avait compris, j’en avais juste fait à ma tête en décidant d’ignorer ce message. J’avais envie de voir la jeune femme, ne serait-ce que pour éclaircir la situation restée floue depuis ce matin où je m’étais réveillé seul. D’ailleurs c’était la première fois que ça m’arrivait. Jusqu’à présent c’était moi qui avais mis les voiles au petit matin et Quinn m’avait fait, en quelque sorte, découvrir l’effet inverse. Quoi qu’il en soit, je décidais de garder mes distances avec la jeune femme, bien qui l’idée de la prendre dans mes bras ne me déplaise pas. J’étais venu dans le but d’éclaircir la situation et c’était toujours à l’ordre du jour.

- Je te rassure, ton employée à pris soin de me transmettre ton message à chaque fois que je suis venu et que j’ai demandé à te voir. Répondis-je en souriant avant de m’assoir sur l’une des chaises disposées en face de son bureau.

On avait beau être dans un bar noir de monde, ici, dans son bureau, on était tranquille, à l’abri du monde et du bruit. En fin de compte, ce n’était pas plus mal que je sois venu ici pour parler, au moins on allait pouvoir être totalement tranquille, sans craindre qu’un client ne nous dérange.

- D’ailleurs après tant d’effort à m’éviter je serais curieux de savoir ce qui t’a motivé à me fuir toute la semaine. Demandais-je en la regardant dans les yeux.

J’étais très intrigué par la réponse qu’elle allait bien pouvoir me donner. Elle semblait contente de me voir et pourtant elle avait pris soin de m’éviter tout au long de la semaine qui venait de s’écouler depuis que nous avions passé la nuit ensembles. De plus, je sentais qu’elle me cachait quelque chose. A son attitude je pouvais voir qu’il y avait une chose qu’elle ne voulait pas que je sache. Pourquoi ? Là était toute la question, mais je respectais son silence. J’avais moi aussi mes secrets, ceux dont je ne parlais à personne et je pouvais parfaitement comprendre que l’on puisse vouloir préserver ses secrets nous appartenant à nous seul.

Résister à la tentation de me lever pour la prendre dans mes bras devenait de plus en plus difficile. Pour la première fois, mon self contrôle était mis à rude épreuve. Sans s’en rendre compte, Quinn me faisait découvrir de nouvelles choses et parvenait à me déstabiliser simplement en me souriant. Il n’y avait pas à dire, elle était différente de toutes les femmes que j’avais connu par le passé, pas seulement par son comportement, mais également parce qu’elle parvenait à éveiller en moi. C’était à la fois effrayant et excitant. Du coup je n’avais pas du tout envie que tout s’arrête à cette nuit passée ensemble, non, je voulais plus. J’avais envie de la voir régulièrement, de lui parler, de l’entendre rire, de la voir sourire, de la prendre dans mes bras… J’avais beau ne pas être spécialement romantique, avec elle tout était différent et les choses prenaient une tournure autre.

- Est-ce qu’à partir de maintenant j’aurais toujours le droit au même message en demandant à ton employée si je peux te voir ?

Mon regard balaya l’ensemble de son bureau. Des dossiers en tout genre, probablement concernant son bar, et des feuilles volantes et un roman, celui qu’elle était en train de lire avant que j’entre dans son bureau.

Le voir là, devant moi, éveillait tout ce qui avait d’animal en moi. Il était si beau, si gentil, attentionné … et moi, je l’évitais. Il y avait tant de raisons. Premièrement, je suis un vampire, ce qui selon moi, est une excellente raison. Je ne voudrais pas qu’il lui arrive quoique se soit. Non seulement pour le protéger de moi, mais aussi, des autres. N’importe quel vampire voyant que je tien à lui pourrait décider de lui faire du mal pour m’en faire à moi. Deuxièmement ….. Hum …. Je crois qu’il n’y en a pas, mais la première suffit amplement selon moi. Pourtant, tout ce que j’ai envie de faire en ce moment c’est de le serrer fort dans mes bras, de lui dire que je l’aime comme je n’ai jamais aimée qui que ce soit, de l’avoir pour moi toute seule et que rien ne pourrait nous séparé. Mais je ne peux pas. Pour lui, il ne faut pas que je le fasse. Malheureusement, la tentation est beaucoup trop forte.

- Je te rassure, ton employée à pris soin de me transmettre ton message à chaque fois que je suis venu et que j’ai demandé à te voir, me répondit-il à la suite de ma précédente question.

- Bon et bien dans ce cas je suppose que personne ne sera réprimandé.

Je le regardai s’assoir devant moi. Les bras toujours croisés sur son torse, on aurait cru que c’était un père qui allait disputer sa fille parce qu’elle est rentrée beaucoup trop tard à la maison la veille. Cette image me fit sourire. Je repris mon sérieux et lui dis :

- Donc pour quelle raison viendrais-tu me voir ? Pour mon merveilleux sourire ? Pour mon joli corps ? Toutes ces réponses ?

Bon, là je joue celle que ça n’importe pas et je rigole en plus de cela. Mais en faite, j’aimerais beaucoup que ce soit pour ces raisons. J’aimerais tant que mon amour pour lui soit réciproque et que lui aussi ait les même sentiments que moi. Je redoutais qu’il soit venu pour me dire qu’il ne voulais plus jamais me parler, que ce n’était qu’une aventure d’une nuit même si c’était moi qui avait quitter la chambre en douce. J’avais peur de ces réponses comme la peste. Si c’était ce qu’il venait me dire, j’aimais mieux ne jamais les entendre ou alors, mourir pour de bon. Quelque chose m’attirait en lui et par-dessus tout, je voulais le protéger. Je voulais qu’il me dise qu’il n’y avait que moi dans son cœur et que j’étais tout pour lui.

- D’ailleurs après tant d’effort à m’éviter je serais curieux de savoir ce qui t’a motivé à me fuir toute la semaine, me répondit-il en me regardant droit dans les yeux.

Difficile de répondre à ça. Il faudrait que j’invente le mensonge du siècle. Je ne peux pas dire, désoler il faisait trop chaud ou alors, je ne me sentais pas bien dans ton lit, désoler. Il faut un bien meilleur mensonge que cela.

- Et bien …. Si je te dis qu’il fallait que j’aille travailler est-ce que tu me croiras ?

- Est-ce qu’à partir de maintenant j’aurais toujours le droit au même message en demandant à ton employée si je peux te voir ?

- Non, je ne pourrai pas t’éviter éternellement, lui dis-je.

J’évitai de le regarder, par peur d’y voir du mépris par le mensonge que je venais tout juste de lui servir. Peut importe, il n’y croirais pas car je suis une piètre menteuse.

Quinn était l’incarnation même de la femme enfant. Elle avait ce petit quelque chose qui la rendait spéciale aux yeux de Black, et il aimait tout particulièrement son tempérament de feu laissant paraître quelques failles lorsqu’on la connaissait suffisamment bien. Elle était à la fois forte, sûre d’elle, têtue et à la fois fragile et douce. Cette partie de la personnalité de la jeune femme, Black l’avait découverte au fil du temps, au gré de ses interminables conversations avec elle, des moments qu’il avait tous appréciés. Lorsqu’il l’avait vu la première fois, il avait été charmé par le visage d’ange de Quinn, mais jamais il n’aurait pensé qu’il finirait par réellement tomber sous son charme pour finir par passer une nuit à ses côtés. Il avait aimé cette nuit avec elle, et le matin, en se réveillant, son absence à ses côtés avait été un retour à la réalité pour le moins brutale. Combien de fois avait-il lui-même déserté le lit qu’il avait partagé un instant plus tôt avec une belle créature pour finalement disparaitre… Quinn lui avait en quelque sorte rendu la monnaie de sa pièce, et ce sans le savoir. Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, il désirait surtout une chose, être fixé sur la suite à donner à ce qu’il s’était passé. Être dans le flou total ne faisait pas parti des options de Black, pour lui tout devait être clair, même si la réponse ne plaisait pas toujours. Depuis son enfance, il avait besoin de repères stables et solides sur lesquelles s’appuyer pour prendre des décisions et faire des choix. Quinn était partie dans dire un mot, à présent il désirait savoir si c’était sa façon à elle de tout simplement lui dire qu’elle ne tenait plus à le revoir. Si tel était son choix, alors Black l’accepterait, mais avant tout il devait éclaircir cette situation en mettant les choses au point avec la jeune femme.

A la question que posa ensuite Quinn, Black ne put s’empêcher de la regarder en souriant. Pourquoi voulait-il la voir ? Son sourire ou bien son corps ? A vrai dire il voulait la voir pour tout un tas de raison. Il voulait admirait encore une fois son sourire, croiser son regard cristallin, entendre sa voix douce, sentir son doux parfum enivrant parvenir jusqu’à lui à chacun de ses mouvements, et bien sûr savoir ce qu’il en était de tous les deux.

- Je te mentirais en disant que je ne suis pas concerné par ces deux raisons, mais si je suis venu c’est d’abord pour avoir des réponses à mes questions, ou du moins l’une d’entre elle. Commença Black sans quitter Quinn des yeux.

A la réponse qu’elle formula pour expliquer la raison de son départ soudain, Black fut forcé de constater qu’elle n’était pas très bonne menteuse, ce qui le fit sourire davantage. Des excuses bidons, il en avait trouvé des biens meilleures par le passé. Il était devenu un expert en la matière et savait faire comprendre en délicatesse à une femme qu’il ne désirait plus la revoir. Le sourire aux lèvres, le jeune homme se leva de sa chaise et fit le tour du bureau de Quinn pour finalement s’arrêter devant. En silence, il se pencha vers elle, s’appuyant sur les accoudoirs de son fauteuil. Le visage tout proche de celui de la jeune femme, il noya son regard dans celui de Quinn.

- Il va falloir me trouver une bien meilleure excuse parce que celle là ne tient pas vraiment la route.

Black observa Quinn sans dire un mot, admirant la beauté de cette dernière. Pour la première fois depuis Riley, il avait à nouveau envie de s’investir dans une histoire sérieuse. C’était la toute première fois que ça lui arrivait depuis que son ex-petite amie l’avait lâché. A partir de ce moment là, il avait cumulé un tas d’histoire sans importance et pour la plupart sans lendemain, mais avec Quinn c’était différent, elle était une exception. Elle, il avait envie de la voir, encore et toujours, et à cet instant même il ressentait cet indescriptible besoin de la prendre dans ses bras. Il se serait écouté, il aurait mis de côtés ses questions et ses doutes, mais pour l’heure il avait besoin d’une réponse concrète pour pouvoir réfléchir à la suite des évènements et prendre une décision. Black restait égal à lui-même et c’est pour cette raison qu’il décida d’aller droit au but.

- Ma question est simple, je veux juste savoir si ton départ de l’autre nuit était une façon de me dire que tous les deux on en reste là.

Je n'arrive pas à décrire le sentiment qui m'habitais alors. Oui, j'étais amoureuse. Cela me paressais évident, mais en même temps, cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas ressentit, croyez-moi. Je me sentais à la fois joyeuse et triste. Le dernière fois que cela m'étais arrivé, c'était en 1706 lorsque j'avais épousé notre voisin James à l'âge de 17 ans. Après lui, je n'avais jamais réussi à trouver qui que ce soit qui me faisait sentir vivante. Ce qui est plutôt idiot lorsque vous êtes immortel, mais je n'avais aucune envie de passer le restant de mes jours avec quelqu'un de moche et que tout ce qui lui intéresse est de mordre et de tuer des gens. Moi, par exemple, j'ai d'autre ambition. Premièrement, je voulais tomber amoureuse, ça a peut-être l'air ridicule, mais c'est la pure et simple vérité. Deuxièmement, je voulais que mon bar soit le plus cool en ville (ce qui est le cas pour moi mais bon) et plusieurs autres trucs de ce genre super intéressants. Avec Black, j'ai pu accomplir le premier. Avec lui, j'arrive à me sentir vivante, belle ... Tout ces trucs que les femmes ont besoin de ressentir au moins une fois dans leur vie. Et bien à moi, ça m'arrive en ce moment même, dans mon bureau, en compagnie de Black. Ce qui n'est pas évident par contre, c'est que pour moi, il est comme le fruit interdit d'Adam et Ève, je ne peux y toucher, mais bon sang que j'en ai envie ! Si on revient à réalité, il est en train de me sourire tout en entendant ma première réplique ainsi qu'à mon mensonge démesuré. Je suis une piètre menteuse, ça je suis au courant puisque je déteste les mensonges. Malheureusement, j'étais obliger de lui cacher une partie de moi donc ce n'était pas particulièrement pratique.

Je le regardai bouger ses lèvres tout en me parlant. C'est fou comme simplement en me parlant, il me faisait de l'effet.

Tout en me souriant, il se leva tranquillement de sa chaise fit le tour de mon bureau et revint vers moi. Il se pencha délicatement vers moi, toujours aussi souriant et s'appuya sur les accoudoirs de mon fauteuil en cuir. Il mit son visage si proche du mien que je pouvais sentir son souffle sur ma peau et il me regarda droit dans les yeux.

- Il va falloir me trouver une bien meilleure excuse parce que celle là ne tient pas vraiment la route.

Oups, démasquée.

- Zut ! Tu as compris que c'était un mensonge ? Ce que tu peux être doué !

Je continuai de le regarder. Merde que je voulais être près de lui en ce moment. Je voulais qu'il me tienne dans ses bras, qu'il me dise qu'il m'aime pour que je puisse lui dire que c'est réciproque. Je voulais pouvoir l'emmener chez moi sans qu'il n'y ai aucun secret entre nous, mais malheureusement, ça m'étonnerais que cela ce passe ainsi. Pourtant, je le voulais tant, plus que tout au monde. S'il pouvait lui arriver quelque chose, je crois que je ne m'en sortirais jamais par la suite. Nous restâmes comme ça, les yeux dans les yeux pendant plusieurs minutes. Il semblait réfléchir à ce qu'il allait dire, s'il fallait qu'il le fasse ou non. Finalement, il se décida à dire quelque chose.

- Ma question est simple, je veux juste savoir si ton départ de l’autre nuit était une façon de me dire que tous les deux on en reste là.

J'ouvris la bouche et la refermai aussitôt. Je restai sans voix. Est-ce qu'il me posait cette question parce que pour lui, c'était ça, ou alors, ce qu'il désirait, c'était que je lui dise qu'il se trompait sur toute la ligne ? Je décidai d'être sincère avec lui et plongeai à l'eau.

- Non ... ce n'était pas pour ça que je suis partie. Mais ne m'oblige pas à te dire pourquoi s'il-te-plait. Je te jure, qu'un jour, je te dirai pourquoi, mais pour l'instant, je ne m'en sens pas la force. Mais cette raison ne vient sûrement pas changer mes sentiments pour toi. Je t'aime Black, et souvient-en.

Je me levai de ma chaise, l'obligeant à reculer de deux ou trois pas et l'embrassai, mes bras enlaçant son cou. Je me reculai un peu et le regardai dans les yeux.

- Je veux être avec toi et ce, si tu me le permet, pour toujours.

J'attendai sa réaction et sa réponse avec impatience. En se croisant les doigts pour que lui aussi, ressente la même chose que moi.

S’il y a bien une chose que Black respectait, c’était la notion de jardin secret, de vie privée et il admettait que toute personne possédait ses propres secrets. Lui-même en avait et Quinn ne connaissait pas tout de lui. Malgré leurs nombreuses conversations, certaines parties de sa vie restaient encore un mystère pour la jeune femme, et il en allait de même pour cette dernière. C’est pourquoi il ne lui en voulut pas lorsqu’elle prétexta être partie pour une question de boulot. En revanche, Black préférait autant savoir que Quinn ne désirait pas lui donner la vraie raison, plutôt que de la voir s’empêtrer dans un mensonge peu valable. N’importe qui aurait cru à cette histoire de travail, mais Black n’était pas n’importe qui et son métier de Profiler lui permettait de voir au-delà des apparences. Quoi qu’il en soit, il n’était absolument pas fâché à l’idée de savoir que la jeune femme ne se sentait pas capable de lui dire la vérité au sujet de son départ soudain. De plus, il fut touchée par les deux petits mots qu’elle ajouta et qui firent déraper son cœur l’espace d’un instant. Deux petits mots plein de sens et auxquels Black ne s’était pas vraiment attendu. En venant voir Quinn, il s’était attendu à ce qu’elle lui explique qu’elle ne voulait plus le voir, que leur histoire était terminée, et non à ce qu’elle lui dise l’aimer.

Quelque peu pris au dépourvu, Black n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Quinn se leva, le forçant à faire quelques pas en arrière, puis l’embrassa après avoir enroulait tendrement ses bras autour du cou du jeune homme. Sans se faire prier un instant, Black posa ses mains sur les hanches de Quinn, la serrant un peu plus contre lui pour amplifier ce baiser qu’elle lui offrait. Avec elle il se sentait incroyablement bien, mais était-il prêt à réellement s’engager dans une relation sérieuse ? Le jeune homme n’était pas un adepte des relations durables dans lesquelles il avait l’étrange sentiment d’être au piège. Il préférait vivre au jour le jour, libre de tout engagement et surtout libre de faire tous ce qu’il lui passait par la tête. Seulement, pour la première fois depuis longtemps, l’idée de s’investir sincèrement et sérieusement, ne lui déplaisait pas. Il était très attaché à la jeune femme mais était-il prêt à sauter le pas ?

Alors que Quinn s’éloignait quelque peu de Black, se dernier se noya dans le regard cristallin de cette dernière et l’observa un instant. Il n’avait jamais dis je t’aime à une femme, ou du moins si, à Riley, mais c’était il y a très longtemps….

- Voilà une idée qui n’est pas pour me déplaire…

Tout en disant cela, Black passa une de ses mains dans les cheveux de Quinn et caressa sa joue tout en lui souriant. Il tenait à elle, et bien qu’il ne se sente pas prêt à le lui dire, il décida de lui faire comprendre à sa façon. Délicatement, il supprima l’espace s’étant installé entre eux et embrassa Quinn avec tout l’amour qu’elle lui inspirait. C’était là sa façon à lui de lui dire au combien elle comptait pour lui et à quel point il était attaché à elle. Par le biais de se baiser, il lui disait je t’aime mais à sa façon.

- Si on partait d’ici ? Je suis certain que tes employés pourront se débrouiller sans toi. Proposa Black en faisant un clin d’œil à Quinn.

Il avait la nuit devant lui, ce qui était chose rare à cause de son travail, et il ne comptait pas la passer sur le lieu de travail de Quinn. Il avait envie de la voir ailleurs, dans un endroit plus calme, plus intime. Sans attendre une réponse de la part de la jeune femme, le sourire aux lèvres, Black s’éloigna de Quinn avant de lui attraper la main et de l’emmener vers la sortie du bureau.

- Tout compte fait je te demande pas ton avis, je t’emmène de force avec moi. Je te kidnappe !

Black n’attendit pas une minute de plus avant d’ouvrir la porte et de quitter le bureau de Quinn. Une fois devant le comptoir, il ne lâcha pas la main de la jeune femme et s’adressa à son employée.

- Quinn doit s’absenter, je l’emmène avec moi pour les besoins d’une enquête. Fit-il avec l’air le plus sérieux du monde.

L’employée de Quinn resta bouche bée devant Black qui quitta le bar en tirant la jeune femme par la main. Une fois dehors il l’attira dans ses bras et l’embrassa tendrement.

- On va ou tu veux.

Après quelques minutes, j'attendais toujours qu'il me dise quelque chose. À présent, je lui tenais les mains et le regardais droit dans les yeux. Je voyais bien qu'il était surpris, mais son mutisme m'inquiétait plus qu'autre chose. Est-ce qu'il m'aime ? Est-ce qu'il me déteste parce que je ne veux pas lui dire la raison pour laquelle je suis partie ? J'aurais très bien pu le faire, mais à ce moment là, lorsqu'il m'a demander le pourquoi du comment, j'ai eu la frousse, tout simplement. J'avais eu peur qu'il s'éloigne de moi pour toujours et qu'il ne veuille plus jamais me parler. J'avais eu peur que les mots "Je t'aime" ne me sois jamais adressés à cause de cela ou qu'il le dise `tout le monde veuille bien l'entendre sous peine de recevoir toute sorte de moqueries. La vie serait tellement plus facile si les vampires n'existaient pas. Il n'y aurait pas tous ces meurtres et avoir une vie de couple serait un vrai jeu d'enfant. Il n'y a pas si longtemps de cela, je dois avouer que j'ai eu une phase un tant sois peu suicidaire. Même qu'il m'aurait été très facile de passer à l'action : Tu trouve un chasseur de vampire et il fait tout le boulot à ta place. Quoique très douloureux (ils le font exprès) c'est très efficace. Heureusement, j'ai fais une rencontre qui m' tout fait oublier la période noire que je vivais : Black. Avec lui, j'ai pu connaître des tas de choses que je ne connaissais pas encore et que je n'avais jamais ressenti auparavant.

Finalement, il ouvrit la bouche et me dit :

- Voilà une idée qui n'est pas pour me déplaire ...

Sa réponse me fit sourire et tous les doutes que j'éprouvais alors s'envolèrent. Il passa l'une de ses mains dans mes cheveux tout en me souriant. À cet instant, j'aurais pu m'écrouler tellement le poids qui était sur mes épaules il y a un instant de cela n'y était plus. Il minimisa la distant entre nous et avança vers moi et finalement, m'embrassa tendrement à son tour. Je mentirais si je disais que je n'étais pas déçue qu'il ne me dise pas les mots "Je t'aime" tels quels. Mais ce que j'aime chez lui, c'est sa façon de s'exprimer, car à sa façon, je peux dire que oui, il me les a bel et bien dit. Ce qui peut enlever toutes les déceptions du monde. Il décrocha ses lèvres des miennes et sans me laisser le temps de réagir, il me dit que mes employés serait bien capable de s'organiser en mon absence et qu'il m'emmenais quelque part, suivit d'un ravissant clin d'œil. Il s'éloigna de moi, mais revint tout de suite chercher ma main et me traîna derrière lui comme un père l'aurait fait avec sa fille. Il s'arrêta devant la porte de mon bureau, se tourna vers moi et me dit :

- Tout compte fait, je ne te demande pas ton avis, je t'emmène de force avec moi. Je te kidnappe !

- Oh je vois ! ... Faudra-t-il que je joue la jeune fille désespérée pour qu'un beau prince sur son cheval blanc ne vienne me sauver ou alors je me contente d'appeler la police monsieur le mystérieux ? Lui dis-je tout en riant de sa remarque.

Nous descendîmes les escaliers qui séparaient le br de mon bureau et tout en passant devant Hélène il lui dit quelque chose, je ne sais quoi ... J'étais trop absorbée par son air tout à coup sérieux lorsqu'il lui dressa la parole et pas l'air mystifié de mon employée. Arrivés à l'extérieur, mes yeux devinrent plein d'eau tellement j'étais contente de la tournure de la situation. Je séchai mes larmes et le regardai à nouveau et à cet instant, il m'attire vers lui et m'embrassa à nouveau. Je dois dire qu'à cet instant, je n'aurais pu dire s'il y avait une femme plus heureuse et chanceuse que moi sur terre. Personne et pas même ma nature de vampire ne pouvait venir gâcher de moment absolument fabuleux. Après notre baiser, il me dit :

- On va où tu veux.

- Alors ce merveilleux gentleman m' tout bonnement kidnappée sans même savoir ce qu'il allait me faire ? Tout cela ressemble à de l'improvisation mon cher, lui dis-je tout en lui dressant un clin d'œil. N'importe où ferait l'affaire en autant que je sois à tes côtés. Pourquoi pas .... aller en Italie ?, lui dis-je à nouveau tout en riant. Non je rigole, on pourrait aller au cinéma et ne ps du tout regarder le film si tu vois ce que je veux dire ...

Black avait agi sur un coup de tête en emportant Quinn avec lui pour la conduire hors du bar. Il était rare qu'il y ait une soirée à lui comme c'était le cas à présent. De ce fait, il compte bien en profiter en passant du temps avec la jeune femme. Maintenant que les choses étaient claires entre eux, Black se sentait en quelque sorte libre d'esprit. Il ne se posait plus toutes ces questions qu'il avait bien pu se poser concernant le départ précipité de Quinn alors qu'ils venaient de passer une nuit ensemble. Le jeune homme avait beau ne pas savoir pourquoi la jeune femme était partie de cette façon, mais au moins il savait que ce n'était pas parce qu'elle ne voulait plus de lui. Elle l'aimait, voulait être avec lui, et même s'il ne se sentait pas prêt à lui dire la même chose, il le ressentait quand même. Seulement, toutes ces choses étaient nouvelles pour lui, car jamais auparavant il ne s'était réellement investi dans une relation. Riley avait été la seule pour qui son cœur avait battu au point qu'il parvienne à lui dire qu'il aimait, mais depuis cet amour d'adolescents, jamais il n'avait à nouveau ouvert son cœur et à une femme. Il s'était contenté d'accumuler tout un tas de relations sans histoire, profitant de la vie sans jamais s'investir. Cette philosophie de vie avait suffi à son bonheur, même si avoir fait la connaissance de Quinn lui prouvait qu'il avait encore plein de choses à vivre. La seule grande question qui subsistait, était de savoir si oui ou non il se sentait enfin prêts à s'engager sérieusement. Il tenait à Quinn, ça il n'en doutait pas, mais il avait peur de tout foutre en l'air à cause de son premier amour qui était et resterait son boulot de profiler. Black faisait incontestablement parti de ces personnes pour qui leur travail passé avant tout. Son boulot était une réelle passion pour lui, et c'est pour cette raison qu'il passait le plus gros de son temps à son bureau. Mener des enquêtes, étudier le profil de tueur en série, élucider des histoires de meurtres et sauver des vies, faisaient parti de son quotidien. S’il y avait bien mon une chose qu’il n'envisageait pas, c'était un avenir sans son travail. Ce qu'il inquiétait, était de faire passer son travail avant Quinn. Il ne voulait pas délaisser la jeune femme au profit de son premier amour, au risque de la rendre malheureuse. Finalement, est-ce que sa vie était compatible avec une histoire d'amour ? Black l’ignorait, mais pour la première fois, il était prêt à prendre le risque et à tenter sa chance avec la jeune femme. Elle savait à quel point il aimait son boulot, pour en avoir longuement discuté avec lui. Elle devait donc se douter qu'une vie à ses côtés ne serait pas de tout repos. Seulement, pour le moment, le Black désirait juste profiter de l'instant présent en passant un agréable moment avec la jeune femme.

Une fois dehors, Black regarda Quinn en souriant et l’écouta lorsqu'elle lui proposa un programme pour cette soirée qui s'offrait à eux. A vrai dire, le jeune homme se moquait bien du lieu ou ils pouvaient aller, seule la présence de Quinn a fait de l'importance à ses yeux. Elle pouvait donc choisir n'importe quel endroit, il dirait oui sans hésitation car il était avec elle.

- Oui, j'avoue que c'était l'improvisation totale ! Répondit Black en souriant. Pour ce qui est du cinéma, je suis totalement partant ! Allons regarder un film qu'on ne suivra absolument pas… Ajouter Black avec un clin d'œil. Je te laisse même le choix du film !

Sans plus attendre, Black attrapa la main de Quinn et l'emmena dans sa direction. La nuit était tombée depuis déjà longtemps, et tranquillement, ils se mirent à marcher dans le centre-ville de Wistéria Falls. Main dans la main, ils avaient tout du parfait petit couple. Un quart d'heure plus tard, ils arrivaient au cinéma pile au bon moment. Une nouvelle séance allait débuter d'ici quelques minutes, et sans plus attendre le jeune homme pris la main de Quinn et se dirigea vers le guichet. Il sortit un billet de sa poche qu’il posa sur le comptoir.

- Deux places pour… Commença Black avant de regarder Quinn pour qu'elle choisisse le film qu'elle désirait voir.